Durant trois jours, le développement du continent africain était la préoccupation majeure de ses fils et filles venus de tous les coins du monde pour une énième fois, pour se réunir à l’Institut de développement des échanges endogènes ({IDEE) de Ouofah du 25 au 27 avril 2023. Ceci dans le cadre du biennale qu’organise l’infatigable comité mondial du panafricanisme. Une seule raison motive ce rassemblement, c’est la libération de l’Afrique de toute forme de servitudes.
En effet, pendant trois jours, les réflexions ont tournées autour du thème : “La lutte Panafricaniste, regards croisés des grands hommes et perspectives pour des actions urgentes.” Occasion pour les participants de passer au peigne fin le parcours des grandes figures des résistances africaines. Il s’agit entre autres de Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba, Thomas Sankara sans oublier le regretté professeur Joseph Honorat Aguessy. « Le thème nous permet de nous souvenir de tous ceux-là qui ont donné une contribution pour que rayonne le panafricanisme… Dans nos traditions africaines, c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle… On ne peut pas ne pas reconnaître ce qui a été fait, sinon on se perd. Ces personnalités sont des références pour nous », a déclaré, à cet effet, le Président du Conseil mondial du Panafricanisme.
De la cérémonie de lancement du colloque à la la cérémonie de clôture, l’émotion était au paroxysme. Plusieurs figures de la lutte panafricaniste et autorités de divers rangs telles que l’ambassadrice de Venezuela ou le Vice-Recteur de l’Université d’abomey-Calavi, Professeur Patrick Houessou et d’autres professeurs émérites étaient de la partie. Pour le professeur Patrick Houessou, Vice recteur de l’UAC, « l’un des plus grands drames que l’Afrique vit aujourd’hui, c’est le drame de son système éducatif… Nous devons faire en sorte que les idées panafricanistes ne soient plus portées par quelques personnes, mais portées par tous ». Étaient également présents pour cette assise, les invités panafricanistes de la diaspora qui n’ont pas manqué de réitérer leur engagement à la cause. Seul moyen de permettre au continent africain et à la race noire de sortie de toute forme de servitudes.
Quand bien même que Roger Sessou, le président du conseil mondial du panafricanisme a quant à lui définit le concept comme « la prise de conscience des réalités africaines pour son développement, pour sa dignité ». Il faut dire que l’objectif du colloque est que « le panafricanisme puisse intégrer le langage de tous », a indiqué le professeur Antonio Bienvenue, président du comité d’organisation.
C’est d’ailleurs pourquoi Josias Ametowou Agossou, secrétaire général permanant adjoint du Conseil mondial du panafricanisme, pense que c’est un colloque qui révèle en faite un caractère particulier, parce que c’est le premier juste après le rappel à Dieu du patriarche, le professeur émérite feu Honorat Joseph Aguessy.
Au regard du thème, du colloque ” La lutte panafricaniste, regard croisé des grands hommes et perspectives pour des actions urgentes”. Josias Ametowou Agossou, a ressorti la pertinence de ce thème évocateur qui prône le la continuité de la lutte panafricaniste et dans un second temps vient rendre un hommage aux grandes figures panafricaniste qui ont rejoint nos ancêtres.
Pour lui, <> a-t-il poursuivi.
Dans son développement, le SGA, du Conseil mondial du panafricanisme est conscient qu’un pont a été coupé’ entre les deux générations. Mais il pense que l’ancienne génération et la nouvelle génération, ont tous deux raison. <> a fait comprendre l’administratif du conseil mondial du panafricanisme. C’est pourquoi, Josias Ametowou Agossou a suggéré que la nouvelle génération se prenne au sérieux pour qu’on la prenne au sérieux. Car pour le panafricaniste, il faut que la jeunesse soit déterminée et montrer vraiment qu’elle est prête à continuer la lutte que les aînés ont commencé il y a longtemps. C’est à ce prix qu’elle va prendre le relais. Mais le pont qui a été coupé, il pense que le travail revient beaucoup plus aux aînés qui ont commencé la lutte il y a longtemps. Il faudrait qu’ils associent la jeunesse a tout ce qu’ils font. Il faudrait qu’ils arrivent à faire comprendre, c’est à dire le bien fondé, les avantages qu’il y a dans cette lutte panafricaniste que eux aînés sont entrain de mener là ils vont pouvoir rallier les jeunes.
Ce colloque biennale avec le thème de la 27ème édition <>, a été organisé autour de plusieurs panels de communications suivies des séances débats pour mieux faire connaître les thématiques développés. Au total il y a eu 18 communications durant les trois jours. Après il y a eu les différents hommages à caractère particulier Omotoundé N. Kalala qui a été un génie qui a démontré beaucoup sans savoir faire à travers des livres et sur d’autres supports que la jeunesse peut exploiter pour s’enrichir en connaissance. Il y avait eu beaucoup d’émotions avec la participation de beaucoup de personnalités du Bénin, d’Afrique et du monde.
Plusieurs autres communications se sont déroulées pour le compte de cette première journée. Les manifestations se poursuivent et prennent fin le 27 avril 2023 dans l’espoir que de l’Afrique jaillisse toujours quelque chose de neuf pour le monde.
A noter qu’un vibrant hommages a été rendu au professeur Aguessy, à son épouse Maman Béatrice Ahyi Aguessy et aussi au professeur Omotoundé N. Kalala pour le travail de pionnier abattu pour la postérité de l’Afrique.
Messan DOHOU